Quand est-ce que cesserons-nous de fêter des défaites ou échecs ? Ou bien, tout simplement, refusons-nous de nous départir de cette conception olympique de Pierre de Coubertin en 1986 << l'essentiel, c'est de participer>>. Après près de soixante (60) bonnes années d'indépendance, avouons tout de même, qu'une telle vision a complètement avalé ses moments d'existence. Car, il est plus que temps pour notre chère nation, d'épingler au tableau d'honneur de l'histoire du foot africain.
Le football est devenu aujourd'hui le seul sport olympique, vivant au rythme d'une mondialisation refusant toujours un coup d’œil dans le rétroviseur. Nous venons d'essuyer, une fois de plus, un revers historique cinglant, nonobstant une haute marche du podium, et de surcroît en qualité de leader continental, à travers le classement de la F.I.F.A. . Et plus inquiétant, nous avons baissé l'échine à deux reprises, devant le même adversaire, et dans le mêmes conditions comportementales.
Il faut tirer d'emblée le chapeau à l’État du Sénégal, par le biais de la Fédération de foot, via un Ministère des Sports présent et utile à toutes les étapes du processus de préparation de nos Lions. Aucun détail n'a été ménagé pour mettre nos athlètes dans d'excellentes conditions. Mais, là où le bat blesse, c'est de ne pas accepter en amont, qu'une finale de coupe se joue avant de la gagner. Contrairement, à cette symphonie inachevée, incolore et insignifiante avec laquelle nous avons été tympanisés " Une finale, on ne la joue pas, on la gagne ". Quelle bettise littéraire !.
La vérité de cette finale perdue est plutôt d'ordre tactique. Le Cameroun en 2017, lors des 1/4 de finale de la CAN gabonaise nous avait inoculé une équation tactique, avant de nous défaire aux séries des tirs au but. Un même scénario, toujours tactique nous fit perdre face aux fennecs d' Alger en match de poule (0/1) en Égypte 2019. Idem, ce coup de grâce, toujours algérien, en finale d'il y'a quelques jours au Caire. Un marquage d'appoint de l'adversaire maghrebin sur l'homme, une agressivité débordante, une brutalité excessive..... Tout cela, dans un mental fort de gagneur.
Pendant toutes ces rencontres suscitées, où à chaque fois, nous avions bu le calice jusqu'à la lie, notre staff technique dirigé par Aliou Cissé, a été incapable de résoudre une telle équation affligée par un pair adverse. D'où notre échec lors de ces phases finales Egypte 2019, est venu d'un coaching complètement raté. Notre entraîneur national n'a pas été à la hauteur, malgré des joueurs aux talents reconnus et aux performances avouées par la communauté internationale, faisant le beau paysage du team national des Lions de la Téranga.
Appelons le chat par son nom. Tous les paramètres voulus étaient au rendez-vous, afin que le Sénégal, puisse enfin jouir du trophée africain. Mais, c'était, de ne pas soupeser les insuffisances et les limites d'un coach dont le cursus aura brûlé plusieurs étapes. Ceux qui, à l'époque, eurent jeté leur dévolu sur ce technicien gardent une responsabilité historique sur les errements de football de notre équipe nationale A.
Pathétique et plein d'émotion a été ce cri d'un cœur septuagénaire, de notre confrère Abdoulaye Diaw qui, après près d'une cinquantaine d'années de militantisme footballistique, faisant de lui un érudit de ce petit cuir né sur les bords de la Manche, << Chers Lions, offrez cette Coupe d'Afrique des Nations de football au Sénégal, avant ma mort>>. Hélas !-
Supplice de Tantale ou Incompétence professionnelle ? A vous de juger !
Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : [email protected]
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