
Les Etats-Unis ont exprimé mardi leur consternation face à la situation des droits de l'homme en Gambie.
S'exprimant devant le Groupe de travail de la révision périodique universelle des Nations Unies (EPU) lors de sa session qui se tient présentement à Genève, en Suisse, Keith Harper, l'ambassadeur américain au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a déclaré : « Nous sommes préoccupés par l'ingérence du gouvernement dans le processus électoral, les persécutions et injustices, notamment la restriction de la liberté de la presse, d'expression des citoyens et les informations relatives aux tortures, arrestations, détentions et parfois des disparitions forcées des citoyens dans l'exercice de leurs droits ».
«Nous sommes également préoccupés par la discrimination notée à l'égard des citoyens gambiens, fondée sur leurs orientation sexuelle ou le genre, le trafic de personnes, le mariage forcé et la prostitution et l'exploitation des enfants », a poursuivi Harper.
L'ambassadeur Harper a toutefois formulé des recommandations à l'endroit des autorités gambiennes. Elles consistent notamment en la tenue d'une enquête sur la disparition de citoyens américains Alhaji Ceesay et Ebrima Jobe récemment portés disparus en Gambie, la démonstration de l'engagement de Banjul en faveur de la liberté d'expression, notamment des acteurs de la presse, en permettant à l'ONU d'accéder sans entrave au processus de l'enquête sur la mort du journaliste Deyda Hydara en 2004 et la disparition du journaliste Ebrima Manneh en 2006.
Il s'agit aussi du respect des droits de tous les citoyens gambiens, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur sexe, en abrogeant les lois discriminatoires qui sont en contradiction avec les principes internationaux des droits de l'homme.
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