
Une foule immense se dirige vers Kosyam, le palais présidentiel, pour déloger le président Blaise Compaoré qui a déclaré jeudi, dans un discours radiotélévisé, comprendre les aspiration du peuple burkinabè sans pour autant décider de démissionner comme réclamé par l'opposition et les manifestants.
Ces populations de la capitale burkinabè se retrouvent sur les lieux de rassemblement et à la devanture du Chef d'Etat major, scandant des slogans hostiles à Blaise Compaoré et demandant à l'armée de prendre ses responsabilités si Blaise Compaoré ne veut pas démissionner.
Les manifestants ont réitéré leur détermination à aller jusqu'au bout, à savoir « faire partir Blaise Compaoré du pouvoir par tous les moyens».
Ils se disent surtout déçus par la déclaration du Chef de l'Etat Blaise Compaoré, jeudi aux environs de 22 heures sur les antennes de la télévision privée Canal 3.
« On a cru qu'il allait démissionner alors qu'il vient nous faire savoir qu'il a toujours les choses en main », disent la plupart des manifestants de ce vendredi.
Dans sa déclaration, le président Compaoré a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale, et levé l'Etat de siège qu'il venait d'instaurer quelques heures plus tôt.
Du coup, on assiste à une sorte de cacophonie puisqu'au cours d'une conférence de presse dans la soirée d'hier, l'armée semblait gérer la situation.
Cette intervention de Blaise Compaoré que certains médias avait dit avoir quitté le pays, vient plonger les uns et les autres dans un flou.
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