
"Ridicules". Voilà comment Jean-Marie Le Pen avait qualifié les accusations portées à son encontre par Robert Bourgi. Sur BFM TV, l'ancien "Monsieur Afrique" a affirmé que l'ancien leader du FN avait financé sa campagne présidentielle de 1998 avec de l'argent "offert" par Omar Bongo, l'ancien président du Gabon. Selon celui qui se proclame "repenti", Omar Bongo lui aurait confié que "Le Pen était content de partir avec l'argent d'un nègre". Mercredi, c'est un haut dirigeant africain qui confirme cette information.
"Ce monsieur, pourtant il est raciste, mais il n'empêche que je lui ai fait cette gentillesse"
L'ancien Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong (2006 - 2009) a en effet assuré mercredi, lors d'un entretien à la radio RFI, que l'envoi de "valises d'argent" était une pratique courante entre l'ex-président Omar Bongo et "certaines autorités françaises". Et ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui le contredira, lui qui assure que ce transport de valises est "une pratique connue" témoignant d'un "système profondément corrompu". Et l'ancien leader nationaliste de détailler le procédé utilisé : "la méthode est de donner par hypothèse dix milliards de subvention à un pays, étant convenu que comme dans toute affaire il y a 15% de remise. Et ces 15% reviennent par des détours plus ou moins astucieux ou secrets vers ceux qui ont pris la décision de faire cadeau notre argent à ces pays".
Jean Eyeghe Ndong, s'il dit ne pas avoir été témoin de cet envoi d'argent, en a discuté avec Omar Bongo, qui lui a confirmé la pratique, en dit un peu plus sur l'identité des bénéficiaires. "Il (Omar Bongo, ndlr) m'a dit un jour qu'il a eu quelques gentillesses avec le président de l'extrême droite française. Il me l'a confirmé (...) en disant 'ce Monsieur, pourtant il est raciste mais il n'empêche que je lui ai fait cette gentillesse des valises d'argent", a-t-il déclaré. Des propos qui viennent donc corroborer ceux de Robert Bourgi.
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