
Trois journalistes tchadiens accusés d'intelligence avec le groupe paramilitaire russe Wagner ont été écroués à N'Djamena dans l'attente d'une nouvelle audition prévue jeudi, a-t-on appris lundi auprès du Procureur de la république et d'un de leurs avocats.
"Ils sont suspectés d'avoir travaillé avec le groupe paramilitaire russe Wagner", a déclaré à l'AFP le procureur de la République, Oumar Mahamat Kedelaye.
"Ils sont inculpés pour l'intelligence avec l'ennemi, attentat contre les institutions et complot", selon un de leurs avocats, Me Allahtaroum Amos.
C'est à la suite d'une "dénonciation" étayée par des "documents" que le directeur de publication de l'hebdomadaire "Le Pays" et correspondant au Tchad de Radio France Internationale (RFI), Olivier" Mbaindinguim Monodji, un autre rédacteur du Pays, Ndilyam Guekidata, et un journaliste de Télé Tchad, Mahamat Saleh Alhissein, ont été interpellés, a précisé le procureur de la République dans un communiqué.
Ces documents montrent qu'ils "fournissent des informations liées à la sécurité et à l'économie de notre pays", précise ce communiqué. Avec des faits "constitutifs d'infractions des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique du Tchad, à ses intérêts économiques, de complot contre l'Etat et complicité", selon la même source.
Les trois journalistes ont été placés sous mandat de dépôt lundi après-midi à la maison d'arrêt de Klessoum, après avoir été entendus par le juge d'instruction.
La direction de Télé Tchad avait affirmé dimanche à l'AFP que son reporter était accusé d'avoir traduit des documents fournis par la Russie sur les opérations de ses supplétifs au Mali et sur la situation économique du Sahel.
C'est pour un article sur l'inauguration de la Maison russe de N'Djamena, en septembre dernier, que le directeur de la rédaction du Pays aurait été interpellé, selon d'autres sources.
La Russie, la Hongrie ou les Émirats arabes Unis font partie des partenaires de ce pays du Sahel, qui a obtenu fin janvier, comme ses voisins avant lui, le retrait des troupes françaises qui avaient maintenu leurs emprises après la décolonisation.
Mi-septembre, au moment de l'inauguration de la maison russe de N'Djamena, trois Russes dont l'un connu pour ses liens avec feu le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avaient été interpellés à leur arrivée au Tchad et sont ensuite restés bloqués plusieurs semaines. Aucune explication n'a été fournie sur cet épisode par les Russes ni par les autorités tchadiennes.
Trois ans après avoir été porté au pouvoir par une junte - à la suite du décès de son père président - Mahamat Idriss Déby Itno, 40 ans, a verrouillé la gouvernance de son pays en obtenant la présidence en mai 2024 à l'issue d'un scrutin jugé "ni crédible, ni libre" par ses opposants, avant que son parti n'obtienne une majorité écrasante aux législatives, sénatoriales et locales, boycottées par l'opposition.
"Ils sont suspectés d'avoir travaillé avec le groupe paramilitaire russe Wagner", a déclaré à l'AFP le procureur de la République, Oumar Mahamat Kedelaye.
"Ils sont inculpés pour l'intelligence avec l'ennemi, attentat contre les institutions et complot", selon un de leurs avocats, Me Allahtaroum Amos.
C'est à la suite d'une "dénonciation" étayée par des "documents" que le directeur de publication de l'hebdomadaire "Le Pays" et correspondant au Tchad de Radio France Internationale (RFI), Olivier" Mbaindinguim Monodji, un autre rédacteur du Pays, Ndilyam Guekidata, et un journaliste de Télé Tchad, Mahamat Saleh Alhissein, ont été interpellés, a précisé le procureur de la République dans un communiqué.
Ces documents montrent qu'ils "fournissent des informations liées à la sécurité et à l'économie de notre pays", précise ce communiqué. Avec des faits "constitutifs d'infractions des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique du Tchad, à ses intérêts économiques, de complot contre l'Etat et complicité", selon la même source.
Les trois journalistes ont été placés sous mandat de dépôt lundi après-midi à la maison d'arrêt de Klessoum, après avoir été entendus par le juge d'instruction.
La direction de Télé Tchad avait affirmé dimanche à l'AFP que son reporter était accusé d'avoir traduit des documents fournis par la Russie sur les opérations de ses supplétifs au Mali et sur la situation économique du Sahel.
C'est pour un article sur l'inauguration de la Maison russe de N'Djamena, en septembre dernier, que le directeur de la rédaction du Pays aurait été interpellé, selon d'autres sources.
La Russie, la Hongrie ou les Émirats arabes Unis font partie des partenaires de ce pays du Sahel, qui a obtenu fin janvier, comme ses voisins avant lui, le retrait des troupes françaises qui avaient maintenu leurs emprises après la décolonisation.
Mi-septembre, au moment de l'inauguration de la maison russe de N'Djamena, trois Russes dont l'un connu pour ses liens avec feu le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avaient été interpellés à leur arrivée au Tchad et sont ensuite restés bloqués plusieurs semaines. Aucune explication n'a été fournie sur cet épisode par les Russes ni par les autorités tchadiennes.
Trois ans après avoir été porté au pouvoir par une junte - à la suite du décès de son père président - Mahamat Idriss Déby Itno, 40 ans, a verrouillé la gouvernance de son pays en obtenant la présidence en mai 2024 à l'issue d'un scrutin jugé "ni crédible, ni libre" par ses opposants, avant que son parti n'obtienne une majorité écrasante aux législatives, sénatoriales et locales, boycottées par l'opposition.
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