
Après sa demande de faire partie de l'Union Africaine et sa soudaine déclaration d'amour pour le continent noir, le gouvernement d'Israël a joint l'acte à la parole en envoyant une délégation au récent sommet de l'Union Africaine à Malabo, en Guinée-Equatoriale.
Ouvert le 26 juin dernier, ce sommet était présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de l'Etat mauritanien. Le président en exercice de l'Union Africaine s'est opposé à la présence d'une délégation israélienne aux réunions de l'organisation panafricaine.
Les membres de la délégation israélienne qui tenaient à assister en tant qu’observateurs, ont été alors évacués du centre de conférences où se tenaient les travaux du sommet. Cette décision a été appuyée par les délégations des autres pays arabes et africains membres de l’Union, et bien appréciée par les élites des différents pays de l’Afrique du nord et du Moyen Orient, qui n’ont pas tardé à jubiler.
Israël "aime" l'Afrique...
On s'en souvient, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, avait entamé début juin une longue tournée de 10 jours dans cinq pays africains en vue notamment de promouvoir l’intégration d’Israël comme membre observateur au sein de l’Union africaine (UA). Le chef de la diplomatie israélienne s'était rendu au Rwanda, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Ethiopie et au Kenya. Pour le ministre israélien, l’Afrique revêt une importance stratégique. En 2009, M. Liberman avait déjà effectué une importante tournée en Afrique au tout début de son mandat.
« L’Afrique est un objectif important de la politique étrangère d’Israël et nous allons déployer des efforts politiques pour qu’Israël soit admis au cours de cette année comme observateur au sein de l’Union africaine (UA) », déclarait M. Liberman dans le communiqué des Affaires étrangères. « Il y a de nombreux domaines dans lesquels Israël peut aider au développement: l’agriculture, la gestion de l’eau, la médecine et la lutte contre le terrorisme », ajoutait.
L’État hébreu a longtemps été dans les années 1950/1970 un partenaire incontournable pour de nombreux pays africains. La question du conflit israélo-palestinien, a poussé un certain nombre de pays africains à rompre leurs relations diplomatique avec l’État hébreu, souvent sous la pression des pays arabes.
Actuellement 39 pays africains sur les 57 que contient le continent africain ont des liens diplomatiques et commerciaux avec l’État juif.
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