
Les ONG et associations de développement devront désormais aligner leurs activités au Niger sur la "vision" et les priorités stratégiques du régime militaire au pouvoir depuis le putsch de 2023, selon un arrêté gouvernemental consulté dimanche par l'AFP.
Les autorités ont demandé cette semaine au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de quitter le pays. En novembre, elles avaient retiré l'autorisation d'exercer à l'ONG française Acted et à l'association nigérienne Action pour le bien-être (ABPE). A chaque fois elles n'ont pas précisé les motifs.
"Il est créé auprès du ministre de l'Intérieur un comité technique chargé de promouvoir la gouvernance des ONG", annonce le ministère dans un arrêté daté de vendredi.
Ce comité, composé de hauts fonctionnaires et d'experts, aura "pour mission de veiller à l'alignement des interventions" des ONG sur les "quatre axes stratégiques de la vision" du général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire, explique le ministère.
Parmi ces axes stratégiques, "le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale", "le développement des bases de production pour la souveraineté économique", ou encore "la promotion de la bonne gouvernance" sont cités.
Et pour s'assurer qu'elles se conformeront à cette "vision", le comité pourra "suivre" sur le terrain leurs activités ou "exploiter" leurs rapports annuels.
Le régime militaire nigérien arrivé au pouvoir en juillet 2023 par un putsch a fait de la souveraineté nationale une de ses priorités. Il a notamment tourné le dos à certains partenaires occidentaux, la France en tête.
Les "ONG, nous allons les refonder. Le rythme a changé (...) elles n'ont qu'à travailler dans l'esprit des (nouvelles) autorités nigériennes", avait prévenu fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre de l'Intérieur et cadre du régime militaire.
"Les ONG n'ont jamais développé un pays, l'aide n'a jamais développé un pays (...) on peut accepter cette aide, mais il faut qu'elle soit canalisée", avait-il expliqué.
"Beaucoup d'ONG sont en accointance avec ces partenaires qui nous portent la guerre à travers des missions de subversion (...) à travers des soutiens qu'ils apportent souvent aux terroristes", avait-il ajouté.
Le pays est confronté depuis une dizaine d'années aux attaques de groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique et Al-Qaïda.
Le Niger continue toutefois d'accepter l'aide d'organisations internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) qui a conclu en novembre un accord avec Niamey pour le décaissement de 43 millions de dollars.
2 Commentaires
Lamine Cissé
En Février, 2025 (14:22 PM)C'est à tout cela que travaillent jour et nuit des milliers de prétendus ''anthropologues'', de prétendus agents d'aide au ''développement'', de prétendus réformateurs sociaux, des travailleurs dits humanitaires, des milliardaires dits philanthropes comme Bill et Melinda Gates, des évangélistes, des théoriciens du développement économique, des ''consultants'', des ''experts'' de toute nature et de toute provenance, des « chercheurs » douteux et des centres spécialisés, les contingents habituels d'africanistes désœuvrés, etc., qui tous disent travailler au développement de nos pays et ce, depuis 64 ans, sans avoir obtenu le moindre résultat sur le terrain. A tous ces gens s'ajoutent parfois des nationaux, des créateurs d'ONGS jusqu'alors au chômage qui ont flairé le filon et se sont empressés de « monter quelque chose », de ficeler un « dossier bancable » à l’attention de « bailleurs de fonds » tout aussi interessés et louches.
Mais tout cela ne serait pas trop grave si les pratiques et théories de tout ce beau monde ne concouraient pas à attiser le feu, ne serait-ce que parce qu’ils font passer pour évidente l’existence d’une « haine atavique » entre populations qui appartiendraient à différentes ''ethnies'' et confessions religieuses.
C'est pourquoi nous devons féliciter le gouvernement nigérien pour avoir pris cette décision salutaire. En dehors des Africains, il n'y a aucun peuple au monde qui accepterait d'accueillir à bras ouverts des saboteurs étrangers introduits dans nos villages et jusque dans nos foyers pour miner les relations multiséculaires de fraternité et de coexistence pacifique entre nos communautés.
Nous devons rompre à jamais avec ces pratiques masochistes qui consistent à introduire le loup dans notre bergerie.
Renvoyons chez eux tous ces agents provocateurs qui allument et attisent le feu dans nos communautés.
Dès qu ils ont quitté la cedeao ils devraient aussi demander aux agents de quitter leur postes
Après cette humiliation de l AES nous n avons pas entendu les activistes pro AES ils ont fait profil bas alors c est un sujet à débat Dommage pour ces cadres révoqués victimes collatéraux du choix pas réfléchi de leurs dirigeants
Ces travailleurs et leur famille sont obligés de quitter des pays où ils vécu avec leurs frères ouest africains dans l entente et la paix
En ce qui concerne le Niger régime militaire fait de très bons résultats dans la lutte contre l insécurité dans le cadre de l AES
La création initiale de l AES ( faire une coalition militaire pour lutter contre le terrorisme et retrouver la souveraineté territoriale des pays ) était la bienvenue et nécessaire et soutenu par tous ceux qui veulent la stabilité et la paix dans la sous région malheureusement le Niger à été influencé dans un AES politique qui a mené tous ces ennuis
La cedeao certe est imparfait dans certains domaines mais elle n est pas l ennemi des pays de l AES
Il faut pas ce tromper de cible les ennemis de l AES sont les groupes de bandits qui s s'attaquent aux populations civiles mais surtout ces indépendantistes racistes qui veulent remettre en cause la souveraineté et l intégrité territoriale d un pays
Participer à la Discussion