
Human Rights Watch a accusé mercredi un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda et une milice communautaire d'avoir tué au moins 45 civils lors de deux évènements distincts en janvier dans le centre du Mali.
Des combattants du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance de groupes jihadistes, ont "tué au moins 32 civils, dont 3 enfants", et "incendié plus de 350 maisons" le 27 janvier dans les villages d'Ogota et d'Ouémbé dans la région de Mopti, rapporte dans un communiqué l'organisation de défense des droits humains.
Les jihadistes ont attaqué les villages après que des membres d'une milice communautaire eurent refusé de déposer les armes, "dans le contexte d'un cycle de meurtres et de violences communautaires commis en guise de représailles", dit HRW.
Début janvier, des miliciens dozo, chasseurs traditionnels bambara, ont tué 13 civils à Kalala et enlevé 24 personnes à Boura, deux localités situées dans la région de Ségou et majoritairement peuplées de Peuls, dit HRW.
Ces attaques sont susceptibles d'être considérées comme des crimes de guerre, dit HRW.
Le Mali est pris dans la tourmente depuis 2012 et les insurrections indépendantiste et salafiste dans le nord du pays. Les violences ont gagné le centre qui en est l'un des principaux foyers depuis l'apparition en 2015 de groupes jihadistes emmenés notamment par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté. Elles se sont propagées au Burkina Faso et au Niger.
Les affrontements se sont multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les communautés bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l'agriculture. Ces dernières ont créé des groupes d'autodéfense en s'appuyant sur les chasseurs traditionnels.
Les exactions réclament communément beaucoup de temps pour être confirmées dans un contexte dégradé et en l'absence de relais d'information rapide et fiable dans des zones reculées.
Les forces régulières maliennes ont intensifié leurs opérations dans le centre du Mali ces derniers mois avec leurs alliés de la société de sécurité russe Wagner, réorganisée au sein du nouvel avatar de l'influence russe en Afrique, Africa Corps. Elles ont été accusées de nombreuses exactions contre les civils, en particulier Peuls.
"L'incapacité du gouvernement de transition malien à demander des comptes aux groupes armés islamistes et aux milices ethniques ne fait qu’encourager les forces responsables d'abus à commettre de nouvelles atrocités", a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Human Rights Watch citée dans le communiqué.
7 Commentaires
Droit
En Mai, 2024 (20:05 PM)Reply_author
En Mai, 2024 (05:44 AM)Projets Sat@niques
En Mai, 2024 (20:42 PM)Reply_author
En Mai, 2024 (05:56 AM)le mali est mort c'est ça le problème.
mais a-t-il vraiment déjà existé ?
la rébellion des touaregs ne date pas d'hier mais remonte au moyen-âge. les francais ont su gérer les choses mais ils avaient plus de moyens et les touaregs dans l'empire francais pouvaient aller facilement entre l'algerie et le mali ou le niger. la décolonisation a créé de nouvelles frontières, des nationalités différentes et des pays avec moins de moyen que la france.
le mali n'a jamais été un pays souverain car il n'en a jamais eu les moyens et c'est pour ça que le sénégal a quitté la fédération du mali.
les militaires qui se succèdent ont tenté de désigner un problème étranger pour se légitimer sont sortis du franc cfa, se sont rapproché de l'urss mais ça n'a fait qu'empirer les choses. le probleme est économique. il faudrait multiplier par 10 le PIB malien pour qu'ils aient les moyens d'assurer leur souveraineté de manière effective sur un tel territoire. la priorité est là.
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En Mai, 2024 (08:09 AM)Vive le Mali, vive l'Afrique de l'Ouest!
Mensonges Tout Temps
En Mai, 2024 (23:38 PM)Reply_author
En Mai, 2024 (05:58 AM)Participer à la Discussion