
Le procès du président destitué Mohamed Morsi pour "incitation au meurtre" de manifestants a été ajourné à dimanche pour entendre les témoignages de hauts responsables de la sécurité du palais présidentiel devant lequel les manifestants ont été tués.M. Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet, encoure la peine de mort pour avoir "incité ses partisans à commettre des meurtres prémédités" lors de heurts ayant fait sept morts devant le palais présidentiel au Caire le 5 décembre 2012. Parmi ses 14 co-accusés figurent d'anciens hauts responsables de son gouvernement, des proches collaborateurs et des responsables des Frères musulmans, sa confrérie déclarée "terroriste" par les nouvelles autorités en décembre.
Dimanche, le tribunal doit procéder à l'audition de quatre hauts responsables de la Garde républicaine, dont son ex-chef, ainsi que celui du responsable de l'équipe chargée d'assurer la sécurité de M. Morsi. "Leurs témoignages sont décisifs car ils étaient plus près de M. Morsi et de sa garde rapprochée", a affirmé samedi un des avocats de la partie civile. Interrogé au cours de l'enquête, le chef de la Garde républicaine avait affirmé au procureur que M. Morsi l'avait appelé le jour précédant les violences pour lui ordonner de disperser sous une heure un sit-in de ses opposants devant son palais. Le militaire a également assuré avoir refusé de se plier à cet ordre, redoutant que cette dispersion fasse des victimes. M. Morsi est jugé dans deux autres procès --pour "espionnage" et évasion de prison-- et fait également l'objet de poursuites pour outrage à magistrat.
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