La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a fait part vendredi de ‘’sa grave préoccupation’’ relativement aux conditions d’arrestation et de détention du Premier ministre de Guinée Bissau, Carlos Gomes Junior, candidat à l’élection présidentielle.
‘’La RADDHO est gravement préoccupée par les conditions d’arrestation et de détention du Premier ministre. Elle craint pour sa vie et demande aux militaires de donner la preuve qu’il est toujours vivant et de le libérer très rapidement’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
Le texte rappelle que ‘’la résidence du Premier ministre sortant Carlos Gomes Junior, candidat à l’élection présidentielle, a été attaquée [jeudi] par un groupe de militaires armés, qui a ensuite pris le contrôle de la radio nationale’’.
La RADDHO ‘’condamne fermement la tentative de coup d’Etat, survenue en Guinée Bissau, ce jeudi 12 avril’’.
‘’Cette tentative de coup d’Etat qui intervient à quelques jours du scrutin du second tour prévu le 29 avril prochain, va envenimer le climat politique complètement délétère. Tout laisse à croire que la Guinée Bissau va encore plonger dans un conflit armé ingérable’’, redoute l’organisation de défense des droits de l’homme.
La structure soutient avoir ‘’déjà sonné l’alerte d’une situation dangereuse qui peut dégénérer à tout moment à l’issue de la mission qu’elle y avait effectuée du 27 mars au 1er avril 2012’’.
Elle avait ainsi recommandé ‘’l’envoie dans les meilleurs délais d’un médiateur de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui reste sur place jusqu’au dénouement final de la crise (…).
La RADDHO ‘’renouvelle cette recommandation et demande à la CEDEAO d’agir très rapidement pour éviter la guerre civile et le chaos en Guinée Bissau qui pourraient avoir des conséquences néfastes pour la sous-région’’.
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