
Dans un rapport de 197 pages, la Cour des comptes met en lumière des faits présumés de fautes de gestion dans plusieurs institutions publiques du Burkina Faso. Le document, couvrant la période 2016-2022, révèle des irrégularités récurrentes, avec des écarts significatifs selon les structures auditées.
Parmi les 27 structures auditées, le Premier ministère arrive en tête des entités enregistrant le plus grand nombre de violations des règles de gestion financière et comptable. Il est suivi par l'Assemblée nationale, les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, ainsi que la Présidence du Faso.
Les irrégularités relevées entraînent un manque à gagner pour l'État évalué à 36,15 milliards de FCFA. Outre les pertes financières, la Cour souligne les dysfonctionnements administratifs et les préjudices subis par l'État, ses institutions, et les populations, censées bénéficier des politiques publiques.
Face à ces constats, la Cour des comptes a transmis plusieurs dossiers aux juridictions compétentes, notamment pour des faits constitutifs de crimes et délits échappant à sa compétence directe. En 2023, elle a renforcé sa collaboration avec les cours d’appel de Bobo-Dioulasso et Fada N’Gourma pour une meilleure application de l’article 41 de la loi organique n°014-2000/AN. Cet article prévoit que le Procureur général défère aux juridictions les actes répréhensibles en matière de gestion publique.
En retour, les juridictions doivent signaler à la Cour des comptes les fautes de gestion détectées lors des procédures. Cette dynamique vise à renforcer le contrôle budgétaire, promouvoir la discipline financière et lutter contre l’impunité dans l’administration publique.
Ce rapport annuel s'inscrit dans la volonté de la Cour des comptes de jouer un rôle central dans la bonne gouvernance et la transparence des finances publiques au Burkina Faso.
5 Commentaires
Ali
En Décembre, 2024 (23:35 PM).... drôle de point de vue de popov...
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